Lymphome de Hodgkin : Immunothérapie

Qu’est-ce que l’immunothérapie?

Les médicaments d’immunothérapie aident votre système immunitaire à attaquer et à tuer les cellules cancéreuses. Ces médicaments ne sont pas utilisés pour toutes les personnes atteintes d’un lymphome hodgkinien. Cependant, ils peuvent être utilisés dans certains cas.

Types de médicaments d’immunothérapie

Ces médicaments sont utilisés pour traiter le lymphome de Hodgkin :

• Les anticorps monoclonaux. Il s’agit de formes artificielles (synthétiques) de protéines du système immunitaire. Ils sont conçus pour se lier ou s’attacher à des cibles particulières sur les cellules cancéreuses.

  • Le brentuximab védotine Il s’agit d’un anticorps monoclonal associé à un médicament de chimiothérapie (également appelé conjugué anticorps-médicament). L’anticorps se fixe à une protéine (appelée CD30) présente sur certaines cellules de lymphome. Cela permet à la chimiothérapie d’atteindre directement les cellules cancéreuses. Ce médicament peut aider à traiter un lymphome hodgkinien qui est réapparu après d’autres traitements. Il est également utilisé avec la chimiothérapie comme premier traitement du lymphome de Hodgkin classique de stade III ou IV. Il peut être utilisé seul après une greffe de cellules souches pour les personnes présentant un risque élevé de réapparition du lymphome.

  • Le rituximab Ce médicament à base d’anticorps monoclonal se fixe sur une cible appelée CD20, qui se trouve sur certaines cellules de lymphome. Il pourrait être utilisé pour traiter le lymphome hodgkinien nodulaire à prédominance lymphocytaire. Il peut être utilisé seul, mais le plus souvent, il est associé à d’autres traitements, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie.

• Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire Ces médicaments aident à contrôler le système immunitaire du corps. Ils renforcent la réponse du système immunitaire aux cellules cancéreuses.

  • Le nivolumab et le pembrolizumab. Ces médicaments ciblent le PD-1, une protéine présente sur certaines cellules immunitaires (lymphocytes T) qui les empêche d’attaquer d’autres cellules. Le blocage de cette protéine aide le système immunitaire à tuer les cellules cancéreuses. Ces médicaments peuvent être utilisés si le lymphome de Hodgkin classique continue à se développer pendant le traitement ou s’il réapparaît après le traitement.

Comment l’immunothérapie est-elle administrée?

Ces médicaments sont administrés directement dans votre sang par une voie intraveineuse. Cela se fait une fois toutes les quelques semaines. Le traitement peut être administré dans des lieux tels que :

• La consultation externe d’un hôpital

• Le bureau de votre professionnel de la santé

• Un centre de chimiothérapie ou de perfusion

Les effets secondaires possibles de l’immunothérapie

Ce traitement peut provoquer une réaction à la perfusion. C’est comme une réaction allergique. Elle se produit souvent pendant l’administration du médicament. Elle peut aussi se produire juste après. Les symptômes sont généralement légers et peuvent inclure :

• Des frissons

• De la fièvre

• De la nausée

• Une rougeur du visage

• Des éruptions cutanées

• Des maux de tête

Dans de rares cas, des effets secondaires plus graves peuvent survenir pendant l’administration du médicament. Parmi ceux-ci, mentionnons :

• L'hypotension artérielle

• Un serrement de la poitrine

• Une respiration sifflante et des difficultés respiratoires

Il se peut que l’on vous donne des médicaments avant votre perfusion pour réduire le risque de ces problèmes. Informez immédiatement votre professionnel de la santé si vous présentez l’un de ces symptômes pendant ou peu après votre perfusion.

Les autres effets secondaires dépendent du médicament administré et d’autres facteurs. Il est très important d’informer vos professionnels de la santé de tout changement que vous remarquez pendant votre traitement par anticorps monoclonal.

Le brentuximab védotin peut provoquer des effets secondaires tels que :

• Une lésion nerveuse (neuropathie)

• De la fatigue extrême

• Une numération globulaire réduite

• Des nausées et des vomissements

• De la fièvre

• Des infections

• La diarrhée

Le rituximab peut provoquer une réaction grave liée à la perfusion lors de la première perfusion. Cependant, il n’est pas fréquent que la réaction liée à la perfusion se produise lors des perfusions suivantes de rituximab. Ce médicament peut augmenter votre risque d’infection dans les mois qui suivent le traitement. Si vous avez été infecté par le virus de l’hépatite B dans le passé, le virus peut redevenir actif. Votre professionnel de la santé effectuera probablement un test de dépistage de l’hépatite B dans votre sang avant que vous ne commenciez à prendre ce médicament.

Le nivolumab et le pembrolizumab peuvent provoquer les effets secondaires suivants :

• De la fatigue extrême

• Une toux

• Des éruptions cutanées

• Des douleurs articulaires

• La perte d'appétit

• Des problèmes intestinaux (constipation ou diarrhée)

Comme ces médicaments tuent les cellules cancéreuses en freinant le système immunitaire, ce dernier se met parfois à attaquer d’autres parties du corps. Cela peut entraîner de graves problèmes des poumons, des reins, du foie et d’autres organes.

Travailler avec votre professionnel de la santé

Il est important de savoir quels médicaments vous prenez. Notez les noms de vos médicaments. Demandez à votre équipe soignante de vous expliquer leur fonctionnement et les effets secondaires potentiels.

Discutez avec les professionnels de la santé des symptômes à surveiller et du moment où il faut les appeler. Assurez-vous de connaître le numéro à appeler en cas de questions. Devez-vous composer un autre numéro pour les soirées, les fins de semaine et les jours fériés?

Il peut être utile de tenir un journal de vos effets secondaires. Notez les changements physiques, psychologiques et émotionnels. Une liste écrite vous permettra de vous souvenir plus facilement de vos questions lors des rendez-vous. Elle vous permettra également de travailler plus facilement avec votre équipe soignante afin d’établir un plan pour contrôler les effets secondaires.